Auguste Mudry  

- Auguste Mudry (17 juillet 1917 à Seytroux-5 août 2006 à Bernay) est un constructeur français d'avions de voltige aérienne.

- En 1936, il devient mécanicien militaire puis pilote mais il quitte l'armée en 1939.

- Durant la Seconde Guerre Mondiale, Auguste Mudry devient Directeur Général de l'Aryanisation Economique au Commissariat Général aux Questions Juives.

- Or, si beaucoup d'historiens considèrent chaque homme ayant travaillé pour Vichy comme des collaborateurs, Auguste Mudry ne fait pas un seul jour de prison, à la libération. En effet, une lettre (de source inconnue) le dénonçant comme étant le "ministre de la juiverie" a été retrouvée dans les archives de l'Etat français C'est un détail qui peut vous parraître inutile de raconter, mais je pense qu'à force de lire certaines critiques sur lui et son "passé", il est utile de préciser les faits.

C'est fait, nous n'y reviendrons pas dessus, et espère que cela mettre terme à bon nombres de critiques sur son histoire.

- En 1953 il réorganise la pratique du planeur en France et jette les bases de la future FFVV (Fédération Française de Vol à Voile) dont il sera le premier président en 1966.

- En 1958, il crée la CAARP (Coopérative des Ateliers Aéronautiques de la Région Parisienne) à Beynes (78) et construit des avions CP320 Emeraude conçus par Claude Piel. En 1965, il conçoit le CP100 sur la base d'un Emeraude, puis le Cap 10 en 1968, biplace-école de voltige. Cet avion sera construit à 300 exemplaires et sera acheté par l'Armée de l'air pour la formation initiale de ses pilotes. Dans le civil, cet appareil va relancer la voltige aérienne en France.

- En 1969, le Cap 20 fait son 1er vol, c'est un monoplace de compétition.

- Au mois d'août 1971, une nouvelle campagne d'essais statiques fut entreprise au CEAT. Sur trois plans centraux de Wa 30 testés, deux avaient subi une modification proposée par Wassmer tandis que l'autre avait été modifié par le Centre National de la Montagne Noire. Aucune des solutions proposées ne fut satisfaisante en regard des normes exigées. Wassmer suggéra alors d'appliquer sa modification 18 qui consistait à remplacer la semelle inférieure en sapin par une semelle en frêne (modification apportée en série à partir du n° 236). Cette solution était délicate à réaliser puisqu'elle nécessitait pratiquement la reconstruction du plan central ; le coût (environ 5 000 F) et la réalisation de cette opération étaient bien entendu à la charge des propriétaires... Dans le souci de modérer l'impact financier sur les clubs, le SFA envisagea alors de subventionner la modification des 235 plans centraux concernés. Pour ce faire, les crédits seraient prélevés sur le budget attribué pour les primes d'achat de matériel neuf. En privant ainsi de primes les nombreux clubs qui auraient envisagé l'achat d'un planeur étranger, les services officiels étaient en mesure de continuer à jouer à fond la carte du protectionnisme (qui devait par la suite conduire à la disparition de la  construction  des  planeurs  en  France). Cependant la ponction budgétaire devait s'étendre également aux crédits alloués pour l'étude de prototypes nouveaux. Cette éventualité ne plaisait guère à Wassmer, qui en tant que principal destinataire, voyait d'un mauvais œil fuir vers les clubs des crédits qui subventionnaient  largement  son  activité. Finalement, cette solution qui ne satisfaisait personne fut rejetée, laissant " l'Affaire des Bijave " dans l'impasse. En définitive, c'est le groupe CAARP/AMC qui le 24 décembre 1971  apporta l'épilogue de l'épineux problème. Ce groupe, dirigé par Auguste Mudry, fort de l'expérience acquise grâce à la construction des LS 1, proposa de renforcer le plan central par des fibres de verre unidirectionnelles imprégnées de résine époxy disposées dans une rainure fraisée dans la semelle inférieure du longeron. Cette opération qui coûtait 7 000 F fut réalisée à Bernay à la cadence de 20 plans centraux par semaine ; elle permit à toute la flotte des Bijave de reprendre ses activités au printemps 1972.

- En 1978 la CAARP arrête son activité, la société "Avions Mudry" est créée à Bernay dans l'Eure.

- En 1985 sort le Cap 230, monoplace de compétition de niveau international. Il sera amélioré en Cap 231 puis 232. Grâce à cette série d'avions, différents pilotes français deviendront champion d'Europe et champion du monde de voltige aérienne.

- Depuis 1997 les Cap 10 et Cap 232 sont construits par APEX Aviation, la société Mudry ayant été liquidée en 1996.

- Auguste Mudry meurt à Bernay, le 5 août 2006. Sa tombe se trouve à Seytroux, en Haute-Savoie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                                

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